On peut classer * les crises sous trois niveaux.
A. CRISES MINEURES ET MEDIANES.
En ce qui concerne La Réunion et à travers son histoire, on retrouve essentiellement des crises :
1. Mineures, faisant peu de victimes.
- Les dépressions et tempêtes tropicales (2006, Tempête Diwa, 4 morts).
- Les éboulements (22 Juin 1980, Route du littorale, 3 morts).
- Les crises sociales (1991, "Evènements du Chaudron", 9 morts).
- Les cyclones tropicaux (Cyclone de 1948, 165 morts).
- Les glissements de terrain (1875, disparition du village de Grand-Sable, 63 morts).
- Les épidémies à faible taux de mortalité (2005-06, épidémie de Chykungunya, 203 morts).
- Les rébellions ou insurrections (1799, une trentaine d'exilés "disparus" en mer ...).
- Les épidémies à faible taux de mortalité (2005-06, épidémie de Chykungunya, 203 morts).
- Les rébellions ou insurrections (1799, une trentaine d'exilés "disparus" en mer ...).
2. Médianes, faisant jusqu'à des dizaines de milliers de victimes.
- Les pandémies à haut taux de mortalité (1919, grippe espagnole, 7.000 à 20.000 morts).
- Les épidémies permanentes à fort taux de morbidité (paludisme, 25 % des décès annuels).
Alors qu'en Martinique où l'éruption de "La Pelée" fit 30.000 morts et en Guadeloupe où le tremblement de terre de 1843 fit au moins 6.000 victimes, les cataclysmes naturels dominent,
à La Réunion, les effets les plus meurtriers, sont plutôt d'origine épidémique.
* Cette classification ne tient pas compte du coût des destructions et des effets sur l'économie. Cependant, si ces derniers étaient moins importants au cours des siècles passés par rapport aux pertes humaines, les courbes auraient tendance à s'inverser aujourd'hui.
B. LES CRISES MAJEURES POUVANT CONCERNER LA REUNION.
Quels sont, à l'échelle de notre île, les phénomènes naturels ou anthropiques susceptibles de créer un chaos total ?
1.Epidémies/Pandémies:
Aujourd'hui, si l'on tient compte de l'augmentation constante des échanges internationaux, de l'immigration de masse en provenance d'Afrique et du Moyen-Orient via l'Europe, ils est à craindre qu'un jour La Réunion soit de nouveau confrontée à une épidemie majeure importée de l'un de ces continents.
Peste en Zone Océan Indien
Mais que penser de la résurgence de certaines pathologies en Z.O.I. et de la théorie de la
"Maladie X" ?
OMS Pathologies 2018
Comme à l'accoutumée nos services de "l'Etat" nous dirons au départ, "qu'il n y a rien à craindre et quoiqu'il advienne, l'économie doit être maintenue, qu'il est alors impensable de fermer nos frontières aux flux touristiques et migratoires" (cf, le préfet Vian et la crise du Chikungunya, le gouverneur Duprat et la grippe Espagnole, etc.).
D'ailleurs, ce ne peut être quelques centaines ou milliers de morts qui doivent venir perturber le bon fonctionnement du "systéme" qui les maintient aux commandes !
NDR/ Ecrites en 2017, ces quelques lignes sont confirmées quelques années aprés par la pandémie de Covid-19 que l'ouverture des frontiéres et l'incurie de pouvoirs publics (Préfet + ARS) ont contribué à développer.
2. Catastrophes naturelles.
a- Tsunami.
Echelle de Sieberg-Ambraseys
La Réunion de par les hauts-fonds qui l'entourent a peu de risque d'être confrontée à un tsunami de grande ampleur (degré 6) identique à celui qui a dévasté l'Indonésie et les pays proches en 2004, qu'il soit la conséquence d'un séisme ou d'une éruption volcanique de grande amplitude.
Seul l'impact d'un astéroïde massif à proximité des Mascareignes pourrait être à l'origine d'un tsunami dévastateur.
NB/ Le 27 Août 1883, suite à l'éruption du Krakatoa, le niveau de la mer baissa de 5 mètres avant de remonter à une élévation de 1,8 m (degré 3), emportant lors de son passage une partie du cimetière de Saint-Paul. C'est à priori le seul événement de ce type enregistré depuis l'occupation de l'île. Il n'y eu aucune victime.
b- Séisme
Pour rassurer le "gro l'espri" ce n'est pas demain que La Réunion va se transformer en "Atlantide" où le risque d'un tremblement de terre majeur (> 9) est quasiment nul, contrairement en Martinique et en Guadeloupe voire même, à Mayotte.
b- Séisme
Pour rassurer le "gro l'espri" ce n'est pas demain que La Réunion va se transformer en "Atlantide" où le risque d'un tremblement de terre majeur (> 9) est quasiment nul, contrairement en Martinique et en Guadeloupe voire même, à Mayotte.
Depuis 1650 et jusqu'à nos jours, une estimation donne comme maxima un séisme de degré 7 lié à l'enfoncement de la croute océanique. Celui-ci eu lieu en 1751 et fut à l'origine de la destruction de la première église de Saint André.
Risques sismiques à La Réunion
Néanmoins, un autre séisme de magnitude 7 peut avoir conséquences non-négligeables, compte tenu de la densité des habitations, des hauteurs de construction (par rapport à 1751) et du fait de l'absence de règle parasismique sur l'ile.
Risques sismiques à La Réunion
Néanmoins, un autre séisme de magnitude 7 peut avoir conséquences non-négligeables, compte tenu de la densité des habitations, des hauteurs de construction (par rapport à 1751) et du fait de l'absence de règle parasismique sur l'ile.
Dans ce cas, il est probable que les pertes humaines et economiques soient importantes.
Mais plus encore sont à craindre les conséquences d'un séisme plus éloigné, mais d'intensité supérieur ou égale à un degré 9.5 sur l'échelle de Richter.
Mais plus encore sont à craindre les conséquences d'un séisme plus éloigné, mais d'intensité supérieur ou égale à un degré 9.5 sur l'échelle de Richter.
NB / Chaque degré de magnitude est 33 fois supérieur au précédent
c- Cyclone de catégorie 5
Nous avons eu, il y a encore peu de temps, l'opportunité d'observer les effets provoqués par un cyclone et une tempête tropicale.
Mais qu'en serait-il du passage d'un météore de catégorie 5 sur La Réunion ?
En Mars 2004, Gafilo a atteint le stade de cyclone tropical très intense, soit la catégorie 5 de l'échelle de Saffir-Simpson, avec des vents moyens de 231 km/h et des rafales atteignant 326 km/h. Avec le passage d'un tel phénomène sur l'île très peu d'habitations pourraient résister aux assauts du vent. Ajouter à cela le niveau des précipitations, dont les effets seraient amplifiés par le relief, dépasseraient largement ce que nous avons déjà connu.
Destruction des réseaux, éboulements, glissement de terrain, inondations,...
Et indépendamment de millions d'euros de dégâts, nous aurions ;
- à court terme, des dizaines de morts, des milliers de sans-abris, des coupures d'eau et d'électricité, une disparition des produits frais (destruction de l'agriculture) et des semaines ou des mois d'attente, pour pouvoir se relever.
- à moyen terme, des risques; épidémiques, de disette, de crises socio-économiques, voire, de pillages et révoltes ...
d- Eruption volcanique VEI 7 ou VEI 8
Non, ce n'est pas notre petit "Piton de la Fournaise" avec sa VEI comprise entre 1 et 2 qui est à craindre, mais plutôt un volcan beaucoup plus éloigné, ayant une VEI de 6, 7 voire, 8 situé du coté de l'Indonésie, par exemple ...
NB / Chaque degré de V.E.I. est 10 fois supérieur au précédent.
1902, Martinique, La Pelée, VEI 4, 30.000 morts, Impact régional.
1883, Indonésie, Krakatoa, VEI 6, 36.000 morts, Impact international.
1815, Indonésie, Tambora, VEI 7, 90.000 morts, Impact planétaire.
1600, Pérou, Huaynaputina, VEI 6, 2 millions de morts, Impact planétaire
1783, Islande, Laki, VEI 6, X millions de morts, Impact planétaire
e- Impact d'astéroïde
f- Tempête solaire
3. Catastrophes anthropiques.
a- Conflit et révolution interne.
b- Guerre mondiale et embargo.
c - Conflit Nucléaire.
Il est peu probable qu'un Etat souhaite atomiser une île comme la nôtre, car elle à très peu d'intérêt stratégique. A moins que celui-ci veuille se servir de La Réunion pour faire une démonstration de sa force nucléaire à moindre risque.
Cependant, comme le relief de l'île ne s'y prête pas, cela nécessite une explosion en altitude. Une bombe de 50.000 KT (ex:Tsar Bomb) détruirait alors, la moitié de notre "île intense" et entre le 1/4 et le 1/3 de la population, si elle était déclenchée au-dessus de Saint-Denis et la totalité du monde vivant au-dessus du Piton des Neiges.
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