2. LA REUNION ET LA DEPENDANCE ENERGETIQUE


De par son insularité, la Réunion est entièrement dépendante de l'importation d'énergies fossiles.
Notre taux de dépendance se situe entre 86 et 88 % .




 
A. LA QUESTION DE L'ENERGIE ELECTRIQUE.
 
Le 29 décembre 2013, un dimanche, la foudre s'abattit sur le sud de l'ile détériorant 3 lignes de haute tension dont celle du Bras de la Plaine-Takamaka (63.000 volts) et plongeant La Réunion et ses 330.000 abonnés dans un Black-Out total !
L'événement n'était pas arrivé depuis plus de 16 ans. 




     1. Le réseau :

"Fragilisé" à cause du relief, des risques cycloniques et de l'emplacement des unités de production, il est constitué par 436 km de lignes aériennes, 60 km de souterraines et 17 km d'immergées.

     2.Type de production :

En 2013, 65 % de l'énergie électrique de la Réunion était d'origine thermique et 35 % renouvelable.

     a. Les énergies d'origine thermique : 

Elles sont principalement constituées par le pétrole lourd et le charbon.
Le premier fait l'objet d'importations en provenance d'Arabie Saoudite, celles-ci sont totalement indépendantes de la S.R.P.P. et les livraisons s'effectuent sur un terminal spécifique.

- Pour la centrale thermique du Port Est, les 3 cuves de 15.000 t chacune, assurent une autonomie d'environ 3 mois, avec un stock stratégique de 1,5 à 2 mois et une livraison mensuelle de 15.000 t pour le compléter.





- En soutien de production, les centrales du Gol et de Bois Rouge exploités par Albioma des livraisons nocturnes et quotidiennes de charbon sud-africain en complément de la bagasse qui ne représente que 17 % de l'énergie produite.
Les stocks sont centralisés au Port-des-Galets, à quai, pour assurer un fonctionnement de 40 jours avec un réapprovisionnement dès la moitié de la capacité atteinte (50.000 t). 


 
 
A la Réunion, 50 % de la production électrique est donc assurée par Albioma entreprise du secteur privé ...

     b. Les renouvelables :

- Le photovoltaïque et le solaire sont soumis à l'intensité de l'ensoleillement (Ex : couverture nuageuse = baisse ou non-production),
- L'hydraulique, au débit des eaux (Ex : sécheresse = baisse de production))
- L'éolien, à l'importance de vents.
- La Biomasse.

- Le photovoltaïque intervient en journée de 06h00 à 18h00 et surtout durant le pic de 12h00.
- L'hydraulique vient en renfort de 18h00 à 00h00 pour répondre au pic des 20h00 à 22h00.




Dans les années 80, la Réunion était quasi-autosuffisance électrique rien qu'avec son potentiel hydroélectrique.


B. LES CARBURANTS ET GAZ.

Le secteur des transports est bien entendu celui qui consomme le plus d'énergies fossiles, soit environ 70 % des importations totales (fioul, gazole, essence, kérosène), le reste étant voué à la production électrique.
Dans ces 70 %, plus de la moitié est dédié aux transports routiers (< 2/3), suivi de l'aérien (< 1/3) et du maritime.
La Réunion importe chaque année 731.000 t par la S.R.P.P. qui en a le "monopole légal"...
L’approvisionnement mensuel se fait généralement à Singapour pour l'essence, le gazole et les carburéacteurs.
Pour le gaz, les provenances sont plus variées, elles concernent les Emirats et l'Arabie Saoudite, le Nigeria, l'Argentine et l'Australie.
Le fioul lourd (hors production d'électricité) peut venir de Suède et de Côte d'Ivoire.


 
C.LES STOCKS STRATEGIQUES.

La réglementation nationale (arrêté du 13 décembre 1993) impose pour les DOM un stockage d'hydrocarbures correspondant à 3 mois de fonctionnement.

Pour la 
S.R.P.P., la capacité de stockage est de 118 jours et plus globalement pour la Réunion, elle est de 295.000 m3 dont 30.000 m3 normalement dédiés à la production électrique (stockés à la centrale Est ) et 3.000 m3 à l'aéroport de Roland-Garros.

A la Réunion, c'est donc la S.R.P.P. qui "gère" les stocks stratégiques.

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A consulter Doc Région Réunion (PDF)



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